Après 18h de bus posés sur des sièges Cama plus dignes que ceux d’une première classe en avion, nous arrivons enfin dans la capitale argentine.
Si le monde se veut petit en général, il semble l’être encore plus en voyage puisque la chance nous fait retrouver Pauline et Alexis, compagnons du Salar et du Sud-Lipez, arrivés au même hôtel et même moment dans la capitale (ajoutons à cela un hôtel hors guide, ce qui confère un caractère surprenant à ces retrouvailles).
Pour fêter la providence, nous partons festoyer dans le quartier branchouille du vieux Palermo. Sur place, nous faisons la connaissance de Richard, créateur de textile pour gilets par balles devant l’éternel, qui présentera sa future collection automne-hiver au prochain printemps arabe. Grâce à lui, nous entrons en boîte, pas forcément sapés pour un festival cannois, effectuons quelques pas de danse non conventionnels au son tonitruant et saturé d’une musique aux couleurs tropicales et ressortons surpris par le soleil qui a déjà fait son petit bout de chemin dans le ciel.
La journée qui suit, assez pauvre puisque entièrement effectuée dans le coma, se veut magique le soir venu, pour le seul moment de découverte passé dans le plus vieux théâtre de la ville face à une représentation magistrale de tango argentin. Cette danse à la fois virile, érotique, classe et sensuelle ne sied pas à tout le monde et s’avère vraiment bluffante lorsque démontrée par des professionnels.
Le lendemain, une journée plus prolifique nous mène vers le cimetière de Recoleta, aux allures de Père Lachaise parisien avec ces tombeaux magnifiques abritant des grands noms de l’histoire du pays comme celui de l’héroïne du peuple Eva Perón.
Nous partons ensuite pour le vieux quartier de la Boca, qui n’est pas réputé pour être le plus sûr mais qui comprend quelques incontournables de la ville. À commencer par la rue ultra-touristique de Caminito et ses baraques colorées populaires qui ont vu passer quelques tangos.
On y croise le sosie de Maradona, pâle copie de l’original Pibe de Oro dont la statue de bronze trône à l’entrée du musée de la mythique enceinte de la Bombonera, stade historique du club de Boca Juniors.
Au départ, nous voulions faire coïncider notre arrivée dans la capitale avec un des matchs à domicile. Mais il est très difficile d’obtenir des places avec un nombre de socios plus important que la capacité du stade. Qu’est-ce qu’il aurait cependant été bon de vibrer aux chants des supporters survoltés dans ce temple du football…
Le dernier soir, nous avions donné rendez-vous à Florent et Geoffroy, rencontrés dans la région de Salta. Inconditionnels du Malbec et de la viande de bœuf, nous nous devions exaucer avec eux ce souhait de goûter au must de la viande argentine.
C’est dans le quartier autrefois malfamé et aujourd’hui totalement réhabilité du vieux port de Puerto Madero que nous nous repaissons du tendre et merveilleux médaillon de lomo qui se suffit à lui-même puisqu’aucune sauce n’est jamais servi en accompagnement. La digestion se fait alors sur une très longue durée, jusqu’à ce que le soleil nous surprenne une nouvelle fois à se lever sur la ville. Nous avions décidé de profiter de la vie nocturne. On peut dire que c’est chose faite même si nous avons un peu trop tirés sur la corde.
C’est avec une fraîcheur toute relative que nous reprenons l’avion de beau matin et avec la sensation bien ancrée que ce n’est pas la façon la plus saine de préparer du trek en Patagonie…
Bonjour les jeunes
Il fallait bien un peu d’excès avant de retrouver la nature!
Portez vous bien et bonne continuation
Plein de bises
Al et Mum Nicole
Que viene el rio del hambre y la sed, y ya no hay goles que den de morfar, Marado, Marado….Marado, Marado….Marado, Marado, Marado, Marado!!!!!!!