Comme les prévisions météorologiques sont optimistes, nous partons trois jours sur l’une des trois îles Loyauté située à une centaine de kilomètres à l’est de la Grande Terre : Ouvéa, connue pour avoir été, en 1988, le théâtre des « événements », ceux de la rébellion Kanak finement matée par le gouvernement français.
À notre atterrissage, on rejoint un des campings, histoire de tester la nouvelle tente qui sera bien utile pour la suite de notre voyage. Arrivés sur place, on attend que quelqu’un se manifeste. Mais en vain. On profite des premiers rayons du soleil avant de finalement se dénicher une case rudimentaire en bord de plage. Le long de la langue de sable à perte de vue, pas un chat à l’horizon. Ce premier jour, on est seuls au monde. De là à se fabriquer un ami imaginaire avec un ballon de volley Wilson, il n’y a qu’un pas…
Le gite trouvé se nomme « la porte du paradis » et tout comme Ouvéa qui signifie « l’île la plus proche du paradis » en mélanésien, on commence à gentiment se rapprocher du jardin d’Eden. C’est l’île paradisiaque telle qu’on se l’imagine : une interminable plage de sable fin et un lagon bleu turquoise de dingue. C’est fabuleux de voir à quel point le soleil enchante et illumine les nuances de bleu qui se ternissent au moindre nuage.
En arrivant sur le pont de Mouli qui fait la jonction entre les deux parties de l’île, on voit passer sous nos yeux et à notre grande surprise, une douzaine de raies léopard parfaitement visibles.
Nous partons ensuite en excursion sur les étranges falaises de Lékiny (Fabrice ?) qui forment une porte d’entrée entre l’océan pacifique et le lagon.
Au pied de ces falaises, une partie de snorkelling à l’ancienne s’improvise avec le masque de Jacques Mayol dans une eau fraîche mais incroyablement limpide.
Une bien belle journée qui se termine en ingurgitant chacun une espèce de demi-Alien. À savoir, un crabe de cocotier servi avec sa sauce « naturelle » : le produit de son estomac qui est une macération de noix de coco présentée à même l’abdomen.
Pour se déplacer sur l’île, nous profitons de l’accueil des habitants et utilisons beaucoup le stop pour se rendre d’un point à un autre. Il n’y a que le dernier jour où on se loue un scooter (de la marque Pourave) pour parcourir entièrement l’île du nord au sud. À chaque voiture et chaque passant, un petit geste de la main se fait en guise de salut.
Parmi les nombreux gouffres d’eau disséminés sur l’atoll, on visite le trou bleu d’Hanawa et le trou aux tortues, une enclave d’eau presque douce où vivent une petite série de tortues remontant de temps en temps à la surface. Dur de s’en lasser.
Sans le savoir, notre route nous mène au Mémorial des dix-neuf, sur la stèle des révolutionnaires abattus par l’armée française lors de la prise d’otages de la grotte d’Ouvéa. L’endroit est marquant. Un totem a été sculpté et planté pour chaque membre du commando. La plupart sont frères. Au pied du portrait d’Alphonse Dianou, le leader de l’opération, se dresse une récente « gerbe » déposée par le premier ministre. Une gravure en l’honneur de la Kanaky libre surmonte l’ensemble.
A deux pas de là et avant de rentrer, nous sommes invités par l’adorable Charlie, chez qui nous aurions pu être hébergés, qui nous offre le café et nous accueille chaleureusement au sein de sa tribu à Hwadrilla en pleine préparation de mariage. Il nous explique le principe de la coutume, la valeur des échanges et de l’igname ainsi que la vie tranquille réglée à l’heure Kanak.
Nous finissons par rendre le scooter mais l’histoire n’avait pas prévu que le dernier stop se ferait en compagnie de six jeunes Kanaks complètement défoncés à la beuh et au whisky en pleine après-midi. La fine équipe se compose alors ainsi : un chauffeur qui tient heureusement la route, un co-pilote qui ne serait pas d’une grande utilité dans un Paris-Dakar, un zombie au regard bas et vitreux tentant vaguement d’articuler deux mots, deux nanas imbibées de Red Label encore conscientes et pacifiques, et enfin un mec obscur, allongé dans le coffre de la caisse, bredouillant péniblement « ils sont fiers les deux blancs ? », ce qui n’est pas pour nous mettre totalement en confiance.
Sur cette belle expérience, notre séjour s’achève. Le soleil se couche maintenant à Ouvéa, dernier instant et dernière lueur sur notre passage en Nouvelle-Calédonie (Kanaky ?).
Nous quittons définitivement la douceur des îles et reprenons notre périple. Prochaine étape : Sydney !
Un (très) grand merci à Pierre et Caroline, les parents de Marie, qui nous ont donné la chance de venir en Nouvelle-Calédonie et qui nous ont (très) généreusement financé nos trois semaines ici, où la vie est (très) chère. Chapeau bas !
Bonjour les jeunes
Sublime endroit .On ne s’en lasse pas.
La semaine prochaine, nous allons dans le Nord(de la France ) et passons 3jours à Calais ; c’est pas pareil ! Toutefois,les reflets gris de la mer ont aussi leur charme.
Nous pensons bien à vous. Bonne continuation.
Al et Mum Nicole
ps:nous sommes très contents pour vous ainsi que pour Caroline et Pierre du bon temps que vous avez passé ensemble.
Plein de bises à vous deux
ps 2:mon prochain achat ,c’est un scooter de la marque Pourrave !
Hello !
Les scooters Pourave, c’est les meilleurs. Pas de freins, une tenue de route horrible, un guidon rigide, pas de suspensions, rien de tel pour se faire plaisir.
Profitez bien de votre séjour sur le lagon féérique de la mer du nord !
On vous embrasse
salut jeunes gens
je vous félicite de cette belle aventure
et prends plaisir à vous lire
je constate que tu maitrises bien mieux la lange française que ton frère
j’ai le sentiment néanmoins que tu ne racontes pas tout (cf episode avec les six jeunes kanaks)
pour ma part je poursuis un world tour « petites culottes et arts de la conversation » (j’ai obtenu une formule groupée)
je vous tiendrai part de ma progression , j’attaques sur « les ukrainiennes et maitrise de l’art oral en public » (c’est sur deux journées avec pique nique)
en tout cas, comme dirait roger lemerre » quand ça va faut qu’ça va et vite maintenant !!! »
profitez et dans l’eau évite contact raies (toutes des chiennes) et muqueuses
bizz
Lebaron, Lebaron, je me demandais qui pouvait sevir derriere ce pseudo pourtant evident et d’un coup on cherche a humilier son ami et on cite Roger Lemerre: pas de doute, c’est Le Baron. Un Baron classe X mais lucide neanmoins sur le contenu de cette escapade avec les six jeunes kanaks: on ne la fait pas aux deux rescapes d’Essaouira… A tres tres vite pour un bon Dr Pepper autour du Chili Bowl de Barak, un combo qui vous emmenera tres loin des lagons du pacifique
Pour avoir trop traîner à la buvette le Baron et le Docteur d’Essaouira ont une vision biaisée de cette ballade en stop. Le contenu est on ne peut plus clean. Comment ne suis-je pas étonné de la part d’un mec prenant le train avec le figaro sous le bras…
J’ai lawlé pour le stop….sale race va.
Lol ! Un peu le même style mais moins agressif le mec, en tout cas moins en état de l’être !