Nous quittons la Bolivie allégés du petit bakchich imprévu donné au sympathique douanier (réclamant après-coup notre silence) et arrivons sur une route du Chili des plus nickelles. Nous ne sommes plus dans le même pays, c’est certain. Le Licancabur est toujours là à imposer sa présence des deux cotés de la frontière. On le suit du regard jusqu’à notre arrivée sur San Pedro de Atacama.
Encaissée entre la cordillère des Andes et la cordillère de Domeyko, située au pied du Salar d’Atacama, la ville est le point de départ de nombreuses excursions au prix défiant tout portefeuille.
On se dégote une petite chambre étonnamment neuve et proprette avant de trouver l’agence qui nous emmènera visiter les environs. Car ici, difficile de se louer une voiture étant donné les prix pratiqués. On doit donc embarquer dans un minibus de gentils touristes dont nous ne ferons qu’une seule fois l’expérience.
Le matin, tout va bien. Nous sommes accompagnés par Nicolas, un jeune guide français enthousiaste et intéressant qui, après avoir parcouru quelques kilomètres en tandem depuis Ushuaia, a décidé de poser ses valises dans le coin pour un petit moment. Nous assistons avec lui au lever du soleil sur le mirador de Ckari donnant une vision d’ensemble de la vallée de la mort.
Après un petit-déjeuner de spécialités locales, nous partons pour la vallée de la lune, partiellement recouverte de sel et de calcaire, sur laquelle semble déferler une imposante vague de sable immaculée.
La matinée se conclut par une petite ballade dans un étroit et tortueux canyon de sel puis devant ce qui est supposé représenter trois vierges Marie implorant le ciel de protéger les mineurs des mines de sel environnantes.
L’après-midi, nous entrons dans le monde des connaissances burlesques évoquées par une guide loufoque aux explications farfelues. Nous apprenons par exemple que « le maïs est arrivé juste avant Jésus-Christ » (et le blé juste après certainement), que « les amérindiens ont fait plein d’essais pour avoir le lama » (avec un tube à essai certainement) et que « les incas avaient des frondes en os envoyant des projectiles à 60 km » (seuls les nazis ont fait mieux avec le missile V2). Des explications hautes en couleurs au milieu de la vallée de l’arc-en-ciel.
Nous passons ensuite la soirée en compagnie de Damien et Julie, jeune couple retrouvant d’ici peu les affres de la vie parisienne après un mois de parenthèse andine. Cette escale au Chili est aussi l’occasion de retrouver la famille d’Hervé et stéphanie que nous avions rencontré à Potosi. On leur souhaite plein de bonheur pour la suite de leur voyage !
Nous ne faisons pas long-feu sur place, les prix des excursions ayant réussi à nous calmer. 200 dollars pour apprendre que Jésus est arrivé après le maïs, c’est un petit peu cher payé.
On décide donc de partir en Argentine avec la mallette de billets que nous nous trimballons depuis quelques temps. La Bolivie a été l’occasion de faire le plein en dollars tout frais que nous allons pouvoir échanger au marché noir à un taux boosté.
Un éventail précieux à 5 000 dollars qui a été conservé entre les pages hyper sûres des guides du Routard et qui ne provient ni d’un braquage de banque ni de la mise en place d’un trafic de coke express. Avec ça, on devrait pouvoir se payer quelques belles entrecôtes dans le pays de Diego…
Salut les globe trotteurs!! Effectivement nous sommes de retour sur Paris, il faisait bien meilleur à San Pedro! 🙂 on espère que vous profitez bien de ces dernières semaines, j’m’en vais de ce pas lire l’article sur l’Argentine!!! Bisous de nous 2!
Ps : la proposition de dîner tient toujours, même si nos voisins sont pas aussi sympas que les chiliens! 😉
Salut les jeunes !
On espère que la reprise n’a pas été trop difficile.
Nous c’est toujours que du bonheur !
On vous embrasse et on vous dit à bientôt sur Paname pour un bon repas français 😉
PS : en esperant que vos voisins sont quand même un p’tit peu sympa…