Entre deux journées à Kyoto, nous partons rendre visite à l’imposante merveille qu’est le château blanc de Himeji, premier site japonais classé au patrimoine mondial. Sa silhouette imposante se laisse apercevoir depuis la gare mais, au milieu de ces building calligraphiés, elle se perd dans la modernité et ne dévoile pas encore toute l’étendue de sa beauté.
Gardant tout son mystère, elle se cache derrière les arbres longeant le boulevard qui nous mène à elle et c’est seulement face à ses fortifications, sous un ciel blanc laiteux, que sa grandeur s’impose enfin à nous.
Sans même pouvoir nous dire un mot, prise dans cette chaleur moite et dans toutes les positions, cette merveille blanche nous apparaît encore plus riche, somptueuse et complexe que nous ne l’imaginions de prime abord.
Pénétrant en son sein, observant la forme de sa charpente en bois et caressant son aspect épuré, nous grimpons doucement vers le septième ciel, dernier niveau de son donjon impérial. Devant son socle massif en éventail, tels deux hérons blancs pouvant enfin prendre leur envol, nous prenons une dernière pose avec elle et immortalisons ce moment de grâce.
Aussi brève soit-elle, cette histoire restera dans les annales. Sans même nous retourner, c’est avec la petite mort dans l’âme que nous regagnons l’intensité kyotoïte gagnée par cette idée un peu triste que nous ne la reverrons probablement jamais..