La météo n’est pas vraiment clémente ces jours-ci. Nous ne pouvons pas faire de plans sur la comète. Tout se décide plus ou moins au jour le jour. L’hiver calédonien est pluvieux cette année.
Nous profitons alors de la ville de Nouméa en visitant le parc zoologique et forestier aux nombreuses espèces et oiseaux endémiques.
Dans une recherche matinale qui s’avérera finalement infructueuse, parés avec des combinaisons de plongée, nous tentons, sous la houle, d’apercevoir et de filmer le dugong, une sorte de vache marine se repaissant d’algues et jadis perçue par les marins comme une sirène (mais pas franchement avec la tête de celle des contes pour enfants).
On se consolera de ne pas l’avoir vu en envoyant du bois dans un practice de golf et en admirant les nautiles préhistoriques dans l’aquarium de la ville.
Par une journée prometteuse en soleil, nous partons rôtir sur l’île aux canards. Ici, pas d’observation passionnante de canards mais une nouvelle rencontre, toujours magique, avec une tortue planant sous la mer.
Au fur et à mesure, la météo nous permet d’envisager le programme à plus long terme. Finalement, nous décidons de prendre la route pour faire le tour du sud de l’île. Dans ce coin, le paysage est marqué par la présence de latérite, une terre rouge riche en fer qui peut accrocher durement la peinture de la bagnole. À l’exception de rares éoliennes et la présence d’une énorme usine de traitement du nickel, alors que nous sommes encore proches de la capitale, la Calédonie reste bien préservée et peu développée. La plupart du temps, la route s’effectue sur des pistes de terre parfois cahoteuses. Sur certains passages à gué, on vérifie même, à pied, la profondeur des cours d’eau avant de s’engager.
On profite de points de vue donnant de la hauteur sur les vallées, la baie de Prony et le lac artificiel de Yaté.
Après ce rapide tour du sud, on entre dans le détail avec une journée sportive dans le parc naturel de la rivière bleue. C’est parti pour un petit tour de VTT à la cool !
Au bout de quelques kilomètres, on a la chance d’être les témoins d’un événement rare : la parade amoureuse d’un couple de cagous, l’oiseau emblématique de la Nouvelle-Calédonie, qui aurait perdu avec le temps la faculté de voler en l’absence totale de prédateurs. Un peu le contraire du poulet qui lui, est resté suffisamment con pour ne pas apprendre à voler malgré la rage de son ami le renard.
Un aperçu rapide du grand Kaori millénaire au tronc de près de trois mètres de diamètre puis on termine, en canoë, la découverte du parc sur le lac artificiel et miroitant de Yaté, au travers de la forêt noyée et son paysage fantomatique de Niaouli morts aux troncs blancs.
On dépose les rames, on se replie maintenant sur la capitale…
Bizz !