La boucle est bouclée !

Nous revenons en Thaïlande ! Nous traversons une dernière fois le Mékong, frontière naturelle entre la Thaïlande et le Laos, et récupérons un visa de quinze jours, suffisant pour ce que l’on souhaite y faire.

Après deux mois de transports lents et de routes chaotiques par moments, nous cheminons désormais sur une trois voies rapide, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Nous passons par la destination improvisée de Chiang Rai non loin de la frontière laotienne et du triangle d’or. On se trouve une guesthouse « Reggae Bar » aux peintures murales phosphorescentes et aux chambres sommaires puis on prend le temps de visiter le temple blanc d’un excentrique artiste thaï. A l’intérieur, des fresques reprenant des éléments de la culture américaine (Jackson, Matrix, Star Wars et même Ben Laden et les World Trade Center en feu).

Avant d’entamer le long trajet vers Ko Tao, on se repait de quelques smoothies de malade et d’un énorme poisson de rivière au BBQ. On assiste à un playback de Lady Boys au marché de nuit, un spectacle haut en couleur. Un lady Boy rencontré au bar nous demande d’ailleurs si l’on connaît « Bang Cock », on lui répond que oui mais qu’on préfère la ville…

A la station de bus, nous assistons à l’appel du roi de 18h. Tous les habitants et touristes doivent se mettre debout à cette occasion et afficher leur respect. On y assiste avec ferveur depuis notre bus à deux étages tout en grignotant dignement un paquet de chips gout Chili.

Après douze heures de bus, on revient sur Bangkok, quel bordel ! Et quelle chaleur de dingue! On ne regrette pas notre choix de ne pas aller en Birmanie. Nous enchaînons sur huit heures de train dans un wagon de 2^ème classe sale, au sol noir de crasse par endroit. Le cuir des sièges est collant. La dernière fois que le train a été javellisé, les russes remportaient Stalingrad. Des toilettes, une odeur infecte digne des meilleures férias de Bayonne m’inspire une mélodie nostalgique en hommage à l’odeur de lavande de mon petit pull en laine resté à Paris. Nos fringues prennent une autre tournure, elles deviennent un passeport pour squatter dans les couloirs du métro de place d’It. On est poisseux, le dessous des pieds devient black, les chevilles gonflent avec la chaleur, on nous ampute demain si tout va bien…

Après ce périple un peu crevant, trois heures de bateau plus tard et un repas frugal à base de coco crunch, on arrive enfin sur la petite île de Ko Tao, réputée pour la plongée sous-marine. On compte y rester une dizaine de jours, passer le niveau 2 et profiter au maximum de cet endroit paradisiaque !

Bises !!