Au réveil, nous sommes toujours en vie. Tels des brebis non égarées, nous avons su traverser la vallée de la mort sans encombre. Nous partons maintenant vers la vallée plus verdoyante de Yosemite qui a pourtant connue les flammes de l’enfer récemment en entrant sur le podium des plus gros incendies connus en Californie.
L’incendie est désormais contrôlé mais des cendres, parfois encore fumantes, tapissent une forêt un peu plus dégarnie. Nous entrons sur le premier site protégé au monde (par les hommes, moins par les aléas de la nature), situé dans les montagnes de la Sierra Nevada.
Tout au long de notre road trip, nous aurons eu la chance d’apercevoir daims, biches, cerfs, wapitis, écureuils de toutes sortes, bisons, chiens de prairie, élan, ours, aigles, corbeaux taille U.S, coyote, road-runner et raton-laveur. La chance se manifeste une nouvelle fois avec un jeune ours cherchant de la nourriture à quelques mètres de la seule route du coin.
Mais petit ours a, qui sait, sa maman pas loin. On garde donc un œil sur une éventuelle venue qui nous ferait illico-presto revenir dans la caisse. On hésite d’ailleurs à acheter une gazeuse à ours pour parer une éventuelle charge de l’ami Winny. Mieux vaut en effet prévenir que mourir. A Yosemite, les consignes contre les ours sont plus strictes qu’à Yellowstone. Il faut quasiment s’enlever le miel des oreilles avant de partir en ballade ou, tout au moins, ne pas mettre d’after-shave ou de crème solaire dont les effluves ont tendance à les attirer.
Sur le chemin qui nous mène au point de vue de Glacier Point surplombant toute la vallée, la chance, mais moins le hasard, refait surface avec un coyote semblant patienter sur le bas-côté. Cette fois-ci, on peut difficilement faire plus près.
Il semble loin d’être effrayé par la série de voitures s’arrêtant à proximité de lui. Une absence de peur et de crainte de l’homme rendu possible par la débilité des gens qui, malgré les consignes bien visibles, nourrissent les animaux, ce qui peut avoir comme conséquences de les affaiblir vis-à-vis de leur environnement (difficulté à se nourrir seul) et de les rendre plus agressifs. Lors de notre passage, il aura eu le droit à un morceau de gâteau et un morceau de bœuf séché, ce qui est pas mal pour 10 minutes de boulot.
On garde donc la fenêtre fermée. L’ami Droopy a l’air un peu nerveux et n’a pas la gueule amicale du chien de la voisine.
Des yeux qui quémandent de la bouffe et qui ont compris comment ça se passe. On le reverra lors de notre retour du coucher de soleil.
Un coucher de soleil d’ailleurs magnifique sur les monolithes de granit de la vallée dont l’emblématique half dome sur laquelle on croit voir une tête de gros singe endormi.
Le lendemain, avec la fatigue accumulée, on se cherche un trek facile dans le parc, une piste verte de la randonnée, une petite marche pour famille gourmande du Nevada ou pourquoi pas une ballade assistée par rampe électrique. Finalement, on se rabat sur le trail du lac miroir, indiqué comme étant sur le territoire des lions de montagne, heureusement non aperçus, et qui s’achève sur un lac totalement asséché.
Le parc de Yosemite est très beau mais il lui manque une petite touche lors de notre venue. Il doit être merveilleux à la fin du printemps quand les chutes d’eau s’accaparent la puissance de la fonte des neiges et que les lacs se réveillent alors, reflétant les monts de granit blanc et les forêts denses de sapins verts (cf. Rimbaud)
Notre dernier moment dans la nature incroyable des States s’achève au pied de El Capitan, la plus grande falaise entière au monde sur laquelle on aperçoit, le soir venu, les lampes frontales des alpinistes partis affronter cette petite colline en pente douce.
Le road trip américain touche malheureusement à sa fin. Nous quittons Yosemite et rejoignons San Francisco demain. Notre trip avec Djou s’arrête avec. Hope you had a good time Djou !
Bisous !!
Je viens d’avoir Michel des Sages Poètes de la rue, il aimerait que tu écrives leur prochain album « Dans la vallée de Dana Conda ».
Ouais bon bah oui c’était vraiment moyen comme roadtrip, je comprends pas qu’on est pas fait 15 jours à Vegas, c’est bon quoi la nature c’est sympa mais bon on a le Bois de Boulogne ici, pas de quoi en faire tout un voyage, on se détend les gars !
Hier j’étais dans le métro, j’écoutais de la musique et là « welcoooome to the ROOOOC »
…passé le sentiment de honte, je me suis surprise à dodeliner de la tête (aussi énergiquement que discrètement) et à repenser à tous ces beaux Rocs Rocs Rocs ROCS, ces animouls, ces fat burgers, ces « hnghaaaaa gnééé nghaaaaa » (c’est pas mal comme retranscriptions non ?), et ce guacamolééé partagés ensemble, et vraiment je me suis dit que vous étiez les meilleurs dudes que la terre ai pu inventer !!!!
Je vous aime, vous me manquez !
Djou
ps : gros poutoux à djoukbox