Ça y est, on est sur la route. C’est parti pour la traversée des Etats-Unis. Dans un mois, on atteindra la ville de San Francisco. Un foisonnement de merveilles naturelles nous attend. Des milliers de kilomètres à enquiller et un délire avec la Djou qu’on va retrouver à Salt Lake City. Le road trip américain commence…
La caisse récupérée est bien mieux qu’espérée. On a le droit à une catégorie supérieure à celle demandée, ce qui semble être fréquent. Une Hyundai Elantra correcte qui dispose de l’outil souhaité : un port USB pour passer du gros son. Let´s go and let´s groove…
Premier objectif du jour : prendre le bon chemin et sortir de Washington. En effet, on ne s’équipe pas de GPS. Trop cher et pas forcément utile. On va la faire à l’ancienne avec le bon Atlas des routes de Rand Mc Nally. En fait, c’est même mieux pour appréhender le parcours, bifurquer si besoin, et en apprendre plus sur les États traversés.
On va devoir s’habituer à quelques particularités. Les feux rouges, par exemple, sont situés après le carrefour. Si on s’arrête à côté d’eux, c’est qu’il est déjà trop tard. Des nouvelles références également avec une vitesse sur autoroute de 75… miles par heure sous une chaleur de 90 degrés… Fahrenheit. Sans parler des carrefours à quatre stops, qui mettraient un bordel monstre en France, et où le civisme prime pour que chacun puisse passer dans l’ordre d’arrivée.
On prépare des provisions pour la route, mais quoi qu’il arrive, on ne risque pas de crier famine étant donné la pelleté de Mc Do, Subway et autres Wendy’s qui jalonnent le parcours.
Ce premier jour, nous quittons le district de Columbia, traversons le Maryland très boisé, passons près de Pittsburgh en Pennsylvanie, essuyons un orage de dingue et un déversoir de flotte nous empêchant de voir à 20 mètres puis faisons escale dans un camping de l’Ohio proche de la ville de Cleveland. Il fait nuit, l’accueil est fermé, on glisse donc quelques billets dans la boîte prévue à cet effet et on fête notre baptême de tente.
Le grondement du tonnerre se faisant, on termine la nuit dans la voiture pour ne pas avoir à en tester le niveau d’imperméabilité. Au réveil, on s’aperçoit que nous sommes les seuls avec une tente. C’est bien trop démodé. Ce qu’il faut maintenant, c’est un bon gros bus de Playmobil tout équipé.
Nous continuons notre route et, sans avoir le moral à zéro, sommes pourtant dans un état proche de l’Ohio : l’Indiana . On s’arrête alors pour une pause déjeuner au bord du lac Michigan. Étonnamment, on se retrouve à la mer. Du sable, des dunes, des voiliers, une eau bleue contrastée qui prennent le pas, dans cette zone protégée, sur la série d’industries bordant le lac.
Après s’être délectés d’une bonne mousse (sandwich triangle pour les non-initiés) et d’une boîte de thon (appelé sympathiquement poulet des mers sur l’étiquette), nous entrons maintenant dans l’Illinois et profitons des bouchons pour contempler la ville de Chicago à laquelle nous tournons rapidement le dos.
La journée n’est pas terminée. Nous passons donc l’Illinois, continuons sur la route de Madison dans le Wisconsin et s’arrêtons sur les rives du Mississippi, à la frontière du Minnesota.
Nous demandons notre chemin dans le bar du coin. Un billard, du foot américain sur les écrans, une barmaid et des mecs accoudés avec leur verre de bière. L’image colportée par les films américains se matérialise sous nos yeux à la différence que l’accueil est bien plus chaleureux, les types nous invitant à les rejoindre pour boire un verre. Ça sera pour une prochaine, il est tard, on est crevé, on doit encore trouver un camping et demain s’avère être une grosse journée.
En entrant dans le Minnesota, on déboule sur les grandes Hyghway rectilignes. Le paysage déjà plat auparavant devient réellement monotone. Des énormes exploitations agricoles à n’en plus finir. Remarquez, le chemin n’est pas trop compliqué. Continuer tout droit et prendre à droite dans 600km. Mais c’est le kiffe. La bande-son qui nous accompagne, des panneaux vers Fargo, Minneapolis ou encore Woodstock (dans l’Illinois), des énormes trucks et quelques bikers, on cruise à l’américaine !
Au risque de décevoir les easy riders, nous n’empruntons pas la mythique route 66. Elle n’était pas pratique par rapport à notre cheminement. Notre route, c’est la 90. Celle-là, on a du mal à la quitter. On essaye de la prendre de vitesse mais c’est sans compter sur le shérif qui veille au grain. Il fallait que ça nous arrive. Excès de vitesse ! À peine le temps de freiner, on est pris en chasse par la police. Les gyrophares qui s’allument, on s’arrête sur le bas-côté.
Attendre. Ranger rapidement le fusil à pompe. Le cadavre dans le coffre est bien planqué derrière la glacière et les duvets donc pas de soucis. « Do you realize your speed ? » est la première question posée pour faire connaissance. Invité à rejoindre le siège passager d’un jeune et sympathique Shérif fais-moi peur ayant peu côtoyé de frenchies, on s’en sort miraculeusement avec un avertissement. Gros coup de bol et belle expérience (pas de photos malheureusement).
Après deux jours et demi de voiture, on a parcouru 2600 km et remonté la pendule de deux heures. Nous sommes au bout du Dakota du sud. Les paysages changent et deviennent de plus en plus beaux. Nous arrivons dans un endroit bien connu.
un Chips etonamment sympa, et en intro dites vous que vous avez echappe au » You drive like a maniac sir »! J’espere que vous avez faitpeter le solo de Joy in Repetition en passant a proximite de Paisley Park, peut etre meme l’avez vous croise ce biker nain a moto pourpre. Encore un beau poste inspire, etant moi meme dans un etat loin de l’Ohio (le Delaware) mais bien explose, je vous souhaite la bonne nuit etoilee
Poncho était de bonne humeur ce jour-là. Malheureusement, nous n’avons pas pu monter jusqu’à Paisley et intégrer le cercle fermé du Fan Club avec nos fringues recyclés et fort peu funky de baroudeurs sales.
Archi-top ce premier article de votre road trip !
Bonne route 😉