Notre arrivée au crépuscule coïncide avec la sortie de « remplissage de panse » des animaux de la forêt. Sur la route qui mène au parc national du Grand Canyon, on a le droit à un défilé de cerfs et de wapitis se nourrissant d’herbe et de fleurs jaunes à deux pas de nous.
La circulation en voiture est interdite sur certains tronçons. Nous empruntons donc le bus marquant des arrêts aux différents points de vue et continuons ensuite à pied le long de la rive sud du Grand Canyon. Cet endroit est monstrueusement grand. Les sages poètes de la rue diront qu’il semble être une cicatrice béante sur la croûte terrestre, éternellement suintante du sang de rouille du Colorado.
Lors de notre ballade, on observe des aigles flottant fièrement au-dessus de nos têtes, aidés et portés par les courants ascendants de ce phénoménal canyon.
Sur ce territoire, on peut, semble-t-il, expliquer une grande partie de l’histoire terrestre. Plutôt récent comparativement à cette échelle, le canyon aurait vu passer des mers, des déserts et des montagnes avant sa propre formation. Plusieurs types de climat se retrouvent de haut en bas laissant une flore et une faune particulière à chaque étage, avec des cerfs et des forêts de sapins sur le sommet jusqu’à la présence de cactus dans le fond de cette gigantesque gorge.
La simple découverte à pied ne parait pas suffisante pour se rendre compte de l’immensité des lieux. C’est pourquoi, il est temps de prendre de la hauteur et de donner enfin à Djou sa première grosse surprise. Le matin encore, elle nous faisait remarquer à quel point ça devait être mortel de le faire en hélicoptère. C’était plutôt bien vu. C’est donc parti pour un tour impérial de 40 minutes dans les airs !
Grâce à son poids plume, Marie a la chance de prendre la place de copilote. Nous décollons enfin, casque sur les oreilles, survolons la forêt de pins et de sapins et atteignons, au son de la musique de 2001 Odyssée de l’espace (dans un style Showtime à l’américaine), le gouffre qui prend alors de l’ampleur subitement sous nos pieds. Marie est aux premières loges de sensations qui feront date. Avec le soleil en premier lieu en contre-jour, on effectue un tour jusqu’à la rive Nord, bien plus sauvage, admirons l’incroyable plateau (terriblement plat) et prenons le soleil de dos pour une vision d’ampleur sur le Colorado et la palette de couleurs et de formes du Grand Canyon.
Revenus sur terre, on continue de flotter sur un petit nuage. Le tour est passé en un éclair. On aimerait que ça dure encore. Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Après ce tour de fou, on est revigoré et d’attaque pour aller claquer un bon pactole à Las Vegas.
Bonjour les jeunes
Grandiose! Çà fait du bien de vous suivre.
Plein de bises. Al et Mum Nicole
Coucou !!
On en prend plein les yeux…! Profitez-en bien bande de veinard !
Et surtout a Las Vegas oubliez la tres connue formulation « Claque le tout » 😉
Des bisous