Ici débute l’ère glacière de notre voyage. Bercé par les rafales de vent de la terre australe, notre avion parvient à se poser délicatement sur la piste tracée à travers la pampa de cette région mythique. Nous venons d’atterrir en Patagonie.
Nous survivons comme nous pouvons au décalage horaire de la dernière nuit blanche effectuée dans la capitale. La lueur de lucidité qui nous habite encore nous pousse d’abord à trouver un logement dans la ville d’El Calafate, porte d’entrée vers le parc de Los Glaciares.
Les prévisions météorologiques fluctuantes nous obligent à compléter notre garde robe avec des vêtements de pluie de randonnée et de qualité. L’objectif à suivre est de pouvoir admirer l’énorme glacier du Perito Moreno. Problème, les tours pour le contempler sous toutes ses coutures sont complets. On se décide donc à y revenir plus tard et à partir pour El Chaltén, présentée comme la capitale du trekking en Argentine.
Nous sommes surpris de voir que la lumière du soleil est toujours présente à 22h. L’été austral arrive allongeant de plus en plus la durée des jours. La nuit sera longue également mais juste pour nous. Le lendemain, nous partons pour une grosse journée de trekking vers la Laguna Torre située au pied du mont de granit du même nom. Le temps, dégagé au début, devient de plus en plus chargé à mesure que nous nous approchons. Les paysages d’arbres dénudés sont fréquemment balayés par des vents froids et violents nous confortant dans le choix de nos nouvelles tenues de combat.
Il est d’ailleurs difficile de savoir comment s’habiller durant le parcours. Dès que le vent retombe, on retire les couches d’oignons successives de nos vêtements avant de les remettre aussi sec dès que les rafales reprennent. Il nous arrive alors de lutter alors contre des vents contraires qui décapent pas mal.
La randonnée s’effectue au milieu d’un corridor de montagnes, longe un cours d’eau glacé bleu ciel, serpente dans une forêt de pins denses avant de finalement déboucher sur la Laguna Torre, immense plan d’eau servi frappé avec des glaçons.
Les blocs de glaces ramenés sur la rive par le vent descendant du corridor proviennent du Glacier Grande que nous surplombons ensuite en remontant la crête Est de la lagune. On reste alors à contempler ce tiramisu géant saupoudré de terre chocolatée avant que le froid ne reprenne ses droits et ne nous incite à emprunter le chemin du retour.
Ce jour-là, le Cerro Torre et son incroyable armature ciselée de granit se trouve sous un amas de nuages gris. Il se laissera heureusement contempler au matin de notre départ pour le Perito Moreno.
Sur le chemin du retour, et après avoir eu la chance de rencontrer Bip Bip et le coyote aux États-Unis, on croise également le chemin de Woody Woodpecker qui n’a de cesse de se taper le bec contre du bois.
Nous rentrons au bercail lessivés par ces 28 km de chemins montagneux parcourus en 8h. La préparation physique olympique effectuée sur Buenos Aires n’a pas franchement portée ses fruits. Des séquelles encore bien présentes nous imposent un repos complet et de suivre un tour entier du cadran de l’horloge.
La météo n’est pas au beau fixe ce deuxième jour. On souhaitait initialement faire le trek de la Laguna de Los Tres, située au pied du mont Fitz Roy, star des lieux et imposant mont de granit étant apparemment le paradis (ou l’enfer) des alpinistes chevronnés. Entièrement caché par les nuages et gardé par un vent de plus en plus violent, on se décide à une ballade plus tranquille dans les environs nous offrant des points de vue intéressants sur le lac Viedma et sur la ville d’El Chaltén.
Le matin de notre départ, le Fitz Roy daigne pourtant se montrer sous son plus beau jour. Tout comme le Cerro Torre, il exerce comme une espèce de pouvoir d’attraction. Ces montagnes sont réellement fascinantes et différentes de ce que l’on peut voir habituellement.
Malheureusement, nous ne pourrons pas les approcher de plus près. Nous avons déjà réservés pour le Perito Moreno et, vu la mallette de dollars en jeu, nous ne pouvons nous permettre de le reporter.
Un dernier regard à travers la vitre du bus pour contempler ces deux monts et nous repartons pour El Calafate, en espérant que la météo garde cette belle tenue…
Oh là là, ces paysages de fou ! Mamma mia 😉
Et El Calafate a l’air de pas mal envoyer aussi ! Profitez bien !
Franchement, El Chaltén c’est vraiment magnifique surtout quand il y a du soleil. El Calafate, c’était super mais bien plus touristique. Par contre, meme si c’est un peu Disneyland, c’est carrément à ne pas manquer !
Bisous
Yo! Cet article me donne froid, j v mettre un pull.
Gros bisous les grizzlys!
Je profite de l’incroyable répartie de Sam pour agrémenter à mon tour ce post d’un commentaire des plus intéressant pour vous dire que décidément j’adore quand vous parlez de Laguna et ça me donne carrément envie de passer mon permis de conduire !
ouais…c’était pour dire rien du tout
allez salut !