Rodage à Kampot et Kep…

On décide de s’initier seuls aux plaisirs de la route cambodgienne ! En louant chacun un scooter 125 dans un premier temps (mon expérience ne dépassant pas dix minutes quand j’avais quinze ans) puis un scooter pour deux pour aller visiter les alentours de la ville de Kampot. Et quel kiffe ! Pour 5$ la journée, on est libre de nos mouvements, on a le temps d’apprécier le paysage, on est cool…

Le premier jour, nous rencontrons Louis, un cinéaste danois venu faire un reportage d’un ancien exilé sous le régime Khmer Rouge. Nous partageons avec lui un bon moment et notre incroyable niveau d’anglais à la terrasse d’un café. Il nous recommande la visite du zoo de Kampot, à laquelle nous étions réticents au départ. Nous ne regretterons pas notre excursion !

C’est à travers les carcasses d’un ancien parc d’attraction, manèges et vieilles roues dominés par la nature et la rouille, que nous arpentons ce lieu à l’atmosphère irréelle où la plupart des animaux vivent dans des cages à poule, la plupart des singes semblent bien tristes (c’est la première fois que nous ressentons ça dans un zoo) et où les volières permettent difficilement à Passe-partout de se tenir debout.  Cependant, cette proximité nous permet de passer des moments privilégiés avec un couple de gibbons (sorte de singe) et leur petit, un guépard que nous effleurons du doigt ainsi qu’une lionne féroce défendant son bifteck. Nous terminons notre visite seuls, sans gardiens aux alentours, le zoo étant probablement fermé depuis un petit moment…

La deuxième journée nous emmène à 1000 mètres d’altitude dans la station climatique de Bokor, ancienne ville coloniale française laissée à l’abandon et qui offre une vue extraordinaire sur tout le littoral et la jungle en contrebas. On se ballade quelque temps au milieu du vieil hôtel fantôme et de l’église en briques, un des derniers bastions Khmer Rouge, en tentant de ne pas trop apercevoir les constructions infâmes et l’immense Casino laissés par les promoteurs chinois dans ce parc naturel supposé préservé (énormément de concessions ont été accordées à des étrangers, ce qui laisse présager le pire pour la suite)

Notre passage dans cette province se termine par la visite d’une plantations de poivre, un peu de soleil sur une plage appréciée des locaux (on savait le bikini peu répandu, de là à ce que les femmes se baignent tout habillées ..)  et une expérience culinaire de choix : le crabe de Kep tout fraîchement pêché et sa sauce au poivre de Kampot ! Et c’est clair que ça déchire grave !

D’ailleurs, à ce titre, minute Mac Lesggy oblige, voici une petite définition des différents poivres que nous avons l’habitude de consommer (ou pas !) : Sur l’arbre, le poivre est initialement vert. Lorsqu’il est cueilli puis séché au soleil, il devient du poivre noir. Le Rouge correspond à la baie cueillie plus tard, lorsqu’elle est à maturité. On la fait ensuite séché au soleil afin de pouvoir la conserver. Le poivre blanc correspond au poivre rouge débarrassé de son écorce. Le poivre vert, plus rare en France car frais, doit être consommé très rapidement après la récolte.

Voilà merci Mac ! Sympas tes lunettes au fait…

Ce soir, nous écrivons ce post depuis Phnom Penh, nous avons quitté la province du Sud, que nous avons trouvée particulièrement belle et agréable, pour nous rendre vers notre prochaine grande destination : Le Laos !

Nous avons également remplacé notre iphone perdu par un ipod Touch 5 à 300$ (100 euros de moins qu’en France du fait de l’absence de taxes), ce qui fait bien plaisir.

Bises ! On pense à vous !