Nous ne passons ni Noël ni nouvel an dans la ville bohème de Valparaiso. Encore une affirmation destinée à brouiller les pistes. D’ailleurs, depuis un an, avons-nous seulement voyagé au milieu de toutes ces merveilles ? En réalité, nous étions planqués en France, rêvant notre vie et ce grand voyage, alimentant notre connaissance des pays à l’aide des guides du Routard et du Lonely Planet, devenant des experts de Photoshop et de la recherche sur Google Images. Tout cela n’était hélas que pure illusion.
Alors, nous rêvons une dernière fois une ballade dans la ville chilienne de Valparaiso, une flânerie dans les ruelles de ce port entouré de collines recouvertes de maisons colorées faisant face à l’océan Pacifique.
Notre imagination nous a emmené à errer de l’Asie jusqu’en Amérique, à découvrir nombre des couleurs de ce monde, tout cela sans bouger nos corps de ce confortable canapé Ikea. Et puisque pendant un an, nous avons eu tout le temps de raconter n’importe quoi, de dire que nous avions notamment…
Été immergés dans la vie rurale cambodgienne grâce à notre ami imaginaire Aymeric,
Découvert les fabuleux temples d’Angkor,
Fait l’apprentissage de la moto sur les pistes accidentées du plateau des Boloven au Laos,
Survolé la jungle laotienne sur des tyroliennes longues de plusieurs centaines de mètres,
Enrichi notre plaisir de plonger en Thaïlande et effectué une cinquantaine de plongées tout au long de notre parcours,
Parcouru la jungle de Sumatra en compagnie d’un authentique Tarzan Indonésien à la recherche des orangs-outangs et des gibbons,
Découvert la ville de Banda Aceh remise sur pied après le tsunami dévastateur de 2004,
Pris un bain relaxant dans la piscine à débordement surélevée de l’hôtel le plus mythique de Singapour,
Été surpris par une éclipse de soleil le matin d’une ascension éprouvante au sommet du volcan Gunung Rinjani,
Côtoyé les petits lézards inoffensifs de Komodo,
Plongé en compagnie de planantes raies Manta,
Admiré les couleurs changeantes et surréalistes des lacs de cratère du Kelimutu,
Chassé le dauphin en compagnie des pêcheurs du village baleinier de Lamalera,
Eu très chaud au cœur du volcan sulfureux du Kawah Ijen,
Fêté nos 4 ans au pied des saisissantes tours Pétronas de Kuala Lumpur,
Retrouvé nos forces en Nouvelle-Calédonie avec les parents de Marie,
Été émerveillés face aux paysages magnifiques de l’île des pins et d’Ouvéa,
Trinqué au champagne au pied du célèbre opéra de Sydney,
Ressenti la grandeur de la fabuleuse ville de New-York,
Effectué un road-trip légendaire de Washington à San Francisco,
Survolé en hélicoptère le gigantesque Grand Canyon en compagnie de notre autre ami imaginaire Julia,
Nagé avec des otaries, des tortues et des iguanes aux Galapagos,
Senti le temps se suspendre face aux mythiques statues de l’île de pâques,
Descendu dans les profondeurs de la montagne d’argent de Potosi,
Grimpé jusqu’à 5150 mètres pour mieux apprécier l’étendue du Salar d’Uyuni,
Halluciné face aux lagunes irréelles du Sud-Lipez en Bolivie,
Été allégé de toutes nos affaires en Argentine,
Perçu le rugissement assourdissant des chutes d’iguazu,
Perdu une partie de notre santé lors de nuits blanches à Buenos Aires,
Découvert la nature changeante de la Patagonie lors du mythique trek de Torres del Paine,
Et foulé le continent oublié de l’Antarctique lors d’une croisière inoubliable…
… Nous pouvons maintenant ajouter à cela une dernière touche de poésie à ce long voyage en allant visiter la maison du grand poète chilien Pablo Neruda…
… mais en citant une bribe d’un poème qui ne lui appartiendrait pas :
« Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait trouver grâce à ses yeux…
… Vis maintenant ! Risque-toi aujourd’hui ! Agis tout de suite ! Ne te laisse pas mourir lentement ! Ne te prive pas d’être heureux ! »
L’aventure touche à sa fin. Plus ou moins conscient que cela se termine, nous rentrons le cœur léger avec plein de projets en tête. Quelques sushis partagés lors d’un tête-à-tête à Santiago et nous reprenons la route des airs pour rejoindre l’Europe. Nous inventons une dernière attente interminable sur le sol de l’aéroport de Madrid avant de retrouver Paris.
Le commandant de bord nous cite Saint-Exupéry pour évoquer le soleil couchant qui se profile à l’horizon. Une dernière lueur qui illustre assez simplement la fin de notre trip autour du monde.
Paris nous accueille de toute sa lumière. Le phare de son symbole nous montre la voie de la piste d’atterrissage. On se réveille doucement de ces 11 mois de rêverie avec l’impression bizarre de n’être jamais vraiment partis.
Le retour à la réalité et l’éveil de notre torpeur annuelle sont atténués par une transition douce marquée par les retrouvailles de la famille, les plaisirs et le gavage de fin d’année ainsi que l’explosion de joie à revoir les potes coiffés de magnifiques bonnets de père Noël.
Le vrai retour à la réalité se profile cependant. Recherche d’appartement, emménagement, reprise du travail, joies du métro, achat de labrador, abonnement freebox et autres joies du monde moderne. Ce voyage était une illusion, le véritable bonheur n’attend que nous…
Bonjour les jeunes
Les voyages forment la jeunesse.Vous êtes formés.
Bonne rentrée et gardez longtemps au fond de vous tout ce que ce voyage vous a apporté.Cela vous rendra sereins.
Portez vous bien
Plein de bises
Al et Mum Nicole
Et nous qu’est ce qu’on s’est emmerdés à lire vos post très très mal écrits, nan vraiment je suis ravie que ce calvaire soit enfin terminé !
Je retourne lire Yahoo News pour fêter ça !
Allez bisou
Vous avez rythmé nos débuts de journée, vous nous avez fait rêver avec vos superbes récits et vos chouettes photos.
Les amis, votre blog était extraordinaire, merci beaucoup pour tout le temps et la passion que vous y avez mis !
Vous nous avez ouvert la voie, à nous de maintenant aller voir quelques endroits qui ont l’air vraiment pas mal sur cette planète !
Bonne visite de Paris 😉
A bientôt, ici ou ailleurs !
T & G
ps : Ne t’arrête pas poulain, il y a aussi des choses extraordinaires à photographier à Paris 😉
http://photoserge.smugmug.com/Photography/Fine-Art-Sales/Fine-Arts-Paris/i-MjvqN2n/A
Hum… Et dire que pendant quelques secondes, en lisant ce post, j’ai vraiment cru à une vaste blague…
Salut les jeunes,
Ôtez-nous d’un doute.
Qui avons nous rencontré alors à Potosi et San Pédro de atacama ?
Le pari entre vous comme quoi Adrien ne boirait plus de bières, était-ce pure immagination de notre part ?
Amicalement
Les 4 didouilles