Dans la torpeur à Luang Prabang

L’ancienne cité royale du Laos est la principale destination touristique du pays. Elle est inscrite au Patrimoine Mondial, connue pour son activité religieuse et la beauté des lieux avec de nombreux temples et bâtiments coloniaux restaurés.

Le trajet depuis Vang Vieng ne se fait pas sans le sacrifice rituel d’une chèvre qui passe faire un petit tour sous les roues de notre minivan. Sur place, on déniche une guest house pas chère pour la ville et on improvise un système D pour attacher notre moustiquaire, toujours utile pour se créer un petit cocon sympa quand la chambre ne se prête pas au romantisme le plus pur.

Dans nos pérégrinations, nous découvrons les magnifiques chutes de Tat Kuang Si, nous nous baignons dans ses bassins sur plusieurs niveaux à l’eau couleur bleu turquoise (on aime bien le bleu turquoise) et terminons la journée dans un bar sur pilotis avec une top vue sur la rivière Nam Khan.

La chaleur atteignant chaque jour la température de notre corps, celle-ci nous plonge dans une torpeur dont on a du mal à se défaire entre midi et 16h. On est deux de tension dans la journée, le parcours de la ville à pied prend le rythme laotien…C’est d’ailleurs une des raisons qui justifie notre choix de ne plus se rendre en Birmanie (40° à 45° en avril). Ajouté à cela, la nécessité de disposer de dollars en parfait état et l’absence de distributeurs sur place obligent à prévoir nos dépenses en amont. Or, celles-ci risquent d’être erratiques puisque le pays ne dispose pas d’infrastructures touristiques à la hauteur du boom qu’il commence à connaître (risque de payer une somme exorbitante pour une chambre s’il n’y a pas d’autres offres d’hébergement) et que la fête annuelle de l’eau, le Thingyan, est une période apparemment très compliquée pour trouver des hôtels et transports libres et pas chers. A la place, nous partirons mi-avril sur l’immense et préservée île indonésienne de Sumatra. Comme dirait un grand ami chauve de la Bretagne tunisienne « ça va, on va pas chialer » !!

Mais revenons à nos moutons ou plutôt à nos excellents poissons du Mékong et canards dégustés dans un marché local installé dans une ruelle étroite et sale du centre-ville. Un bon buffet à volonté à la Flunch (on a remarqué quelques haricots verts) fini de nous blinder le bide. Par ailleurs, pour contredire l’idée reçue selon laquelle consommer un glaçon serait ultra nuisible, nous buvons depuis le début du voyage une quantité impressionnante de Banana, Pineapple et autre Coconut Shake et les quelques désagréments rencontrés sont plus liés à la quantité qu’à la qualité de ce qu’on ingurgite.

Nous ne quittons pas la ville sans avoir observé la procession des moines récupérant à l’aube les offrandes des habitants le long des rues. Nous sommes effarés par le comportement des touristes à leur égard qui, au lieu de se tenir à distance, n’hésitent pas à leur coller sous le nez leurs appareils photo en y ajoutant le flash. Bienvenu au zoo des «mongs », qui correspond au nom donné aux moines et au diminutif des mongols de touristes qui nous insupportent de plus en plus (petite préférence pour les chinois dans ce domaine, mais on radote).

Notre passage par Luang Prabang est également l’occasion de salement négocier notre premier achat concret du voyage (20€ pour une tête de bouddha en bronze…mais elle est cool !) et de dire au revoir aux deux voyageurs Tony et Stéphanie qui repartent bientôt en France pour travailler et épargner avant leur prochain grand voyage…

Oula ! J’oubliais l’essentiel ! Je tiens à vous remercier pour tous vos messages pour mon anniversaire ! C’est que du bonheur quand on est aussi loin ! 32 ans, je me rappellerai de cet âge…