Dans l’étrange Bryce Canyon

Dès la sortie du camping, le coyote sortant d’un champ et le rapace perché sur son poteau télégraphique nous ont mis sur la voie d’une journée riche en rencontres animalières : avec des antilopes à proximité de la route du parc, une myriade de petits tamias (écureuils rayés), des chiens de prairie toujours à l’affût et des oiseaux dont le pelage bleu magnifique se découvre au soleil. Sans oublier ce groupe de cerfs traversant la route et jetant un dernier regard avant de disparaître définitivement.

Nous voici arrivés à Bryce Canyon, un flanc de montagne qui a la particularité de présenter des formations naturelles uniques et étranges. Sur la crête qui longe le parc, une belle forêt, plus classique, de sapins verts d’un côté et une forêt de colonnes rocheuses aux couleurs chaudes de l’autre, on profite des nombreux points de vue qui permettent d’embrasser cette géologie spéciale.

Si c’est bien l’eau qui s’est mis dans tous ses états pour façonner la roche au fil du temps, on imagine le géant Gaudí qui se serait amusé à sculpter ces édifices aux allures parfois gothiques.

De loin, certains ensembles pourrait presque faire croire au décor d’une mauvaise suite de Star Wars avec ses citadelles de pierre à la Jabba the hutt.

Nous écumons tous ces panoramas fabuleux avant d’entamer une descente dans les entrailles de ce canyon singulier. Une ballade bien agréable au cœur du jardin de la reine de pierre qui nous observe du haut de son promontoire rocheux.

Cet Ouest des States est assez magique mais il semble que nous n’ayons pas encore tirés toutes nos plus belles cartouches. Il nous reste du temps et de bonnes surprises nous attendent encore.

La panoplie de cowboys sur le dos, allons maintenant faire un tour en terre indienne. Mais avec un peu plus de décence, Marie, s’il te plaît…